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Quelques données peu réjouissantes⚓︎

Impacts environnementaux et humains1⚓︎

  • Pour extraire le cobalt indispensable notamment pour les accumulateurs des smartphones, en RDC (70% au niveau mondial), environ 250 000 congolais, dont de nombreux enfants, travaillent la roche avec au mieux des outils rudimentaires et dans des conditions inhumaines (voir le reportage sur swissinfo.ch notamment)

  • Le guide de l'ADEME sur le smartphone montre que 88% des français changent de smartphone alors qu'il fonctionne encore (durée de vie moyenne proche de 2 ans), détaille les impacts et donne des pistes pour mieux se comporter.

  • GreenIT fournit également un dossier complet détaillant les différents impacts.

  • Le secteur du numérique est responsable de plus de 4% des émissions de gaz à effet de serre, 1,5 fois les émissions du secteur de l'aviation civile ou 116 millions de tours du monde en voiture. Et on envisage que cela représente 5,5% des émissions dès 2025.

  • 90% de l'énergie consommée par un smartphone est consommée lors de sa fabrication, c'est de "l'énergie grise". Au niveau de sa destruction, il faut savoir que 70% des déchets électroniques font l'objet d'un trafic illégal. Le premier facteur impactant est la production des équipements pour les utilisateurs, le second la consommation électrique de ces derniers.

  • La consommation d'eau et de ressources est aussi due aux trois quart à la phase de construction des appareils numériques dans leur ensemble.

  • Plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre générés par le secteur numérique sont dues aux data centers et aux infrastructures réseau, ce qui semblerait montrer les limites des seules actions au niveau individuel. Mais il faut noter qu'une moindre consommation entraîne un besoin moins important aux niveaux réseau et stockage : le streaming vidéo représente 60% du flux des données sur internet par exemple, dont environ un tiers pour la pornographie.

  • Bien que plus performante au niveau énergétique que la 4G, la 5G devrait entraîner une augmentation de 18 à 45% de l'empreinte carbone du secteur numérique en France d'ici 2030 (l'effet rebond en est certainement le principal responsable)

  • Les objets connectés passent de 1 milliard (1% des impacts) en 2010 à 48 milliards (18-23% des impacts) en 2025 et plusieurs autres données comme la taille des écrans suivent cette tendance, compensant plus que largement les gains de consommation dûs aux progrès technologiques...

Vie privée2⚓︎

  • Un smartphone sous Android communique passivement des données 90 fois par heure, pour un volume de 11,6 Mo de données par jour, s'il est actif. En mode "inactif", c'est encore 40 fois par heure, pour 4,4 Mo par jour !

  • Sous iOS, il envoie passivement des informations 51 fois par heure, pour 5,7 Mo de données par jour (0,7 fois par heure et 0,76 Mo en mode inactif).

  • Un appareil sous Android avec le navigateur Chrome en arrière plan envoie les informations de localisation à Google 340 fois par 24 heures. Gogole croise des données supposément anonymisées d'applications tierces avec d'autres dont il dispose pour ré-associer l'utilisateur avec ces informations.


  1. Sources : voir ici, , , ou notamment, en plus des guides mentionnés précédemments... 

  2. Sources : Enquête du Professeur Douglas C. Schmidt de la Vanderbilt University reprise notamment sur le site de /e/OS