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Complément : les formats ouverts⚓︎

Toutes les données que l'on utilise ou que l'on produit avec un ordinateur, un smartphone ou tout appareil numérique (images, sons, vidéos et documents divers dont des données personnelles) sont traduites en binaire, (comme successions de 1 et de 0, au final) pour être stockées et traitées. La manière de les transformer sous cette forme constitue le format des données. On retrouve souvent son indication dans l'extension du fichier : .docx, .odt, .png, .jpeg, .pdf...

Comme pour le passage du code source d'un logiciel au binaire de son exécutable, si le format n'est pas rendu public ou s'il est mal documenté, tout fichier contenant nos données et enregistré sous ce format sera difficile ou impossible à utiliser avec d'autres logiciels que celui qui l'a créé. Ainsi, d'une part, on aliène les utilisateurs de ce fichier à un programme donné, d'autre part on ne peut pas vérifier (même avec des connaissances informatiques suffisantes) ce que contient exactement ce fichier. Il peut donc embarquer à notre insu des méta-données concernant des informations personnelles, par exemple.

Les logiciels libres utilisent prioritairement des formats dits ouverts, à savoir librement réutilisables d'un point de vue légal et bien normalisés, documentés. À défaut, certains logiciels propriétaires permettent également l'utilisation de formats ouverts. Faute de mieux, ils seront à privilégier car ils favorisent l'interopérabilité, à savoir l'indépendance entre les contenus et les programmes utilisés pour les traiter. Cela évite d'imposer un logiciel précis aux personnes à qui l'on communique ces fichiers et facilite sa propre migration future vers un autre logiciel, par exemple libre. C'est important également pour pouvoir réutiliser encore les données quand le logiciel qui les a produites a disparu. Cela reste valable pour les logiciels gratuits, freewares, quand ils ne sont pas libres.

  • Le site de Thierry Stœhr, passionné par ce sujet, vous permettra d'approfondir le sujet.

  • Wikipedia fournit un bon récapitulatif des principaux formats. Vous pourrez retenir que les principaux formats d'images sont souvent ouverts, que les formats bureautiques .docx, .pptx, .xlsx de la suite de Microsoft sont propriétaires (bien que mieux documentés et normalisés que leurs ancètres .doc, etc.) contrairement à leurs homologues OpenDocument utilisés notamment par LibreOffice (.odt, .odp, ods).
    Le PDF, largement utilisé, est propriétaire (et propriété d'Adobe), mais il est standardisé ISO et lisible gratuitement, il pose donc assez peu de problème.
    Enfin, notez que les formats les moins sophistiqués facilitent l'interopérabilité (par exmeple, le contenu de ce site écrit en markdown, lisible avec un simple éditeur de texte et exportable sous forme de pages web comme ici, mais aussi en LaTeX, comme PDF, etc.)